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le monde à l'envers

De Lima a Copacabana

Après 28h de bus, nous étions contents de pouvoir nous dégourdir les jambes dans le quartier Miraflores de Lima, quartier où nous avions décidé de loger pour l'arrivée des parents de Sabrina. Une bonne surprise nous attendait dans ce quartier, un très grand supermarché, rempli de produits dont on avait oublié l'existence. Les rayons « Fromage », « Produits Laitiers » et « Boulangerie » étaient presque aussi grands qu'en France. Nous n'avons pas pu résister plus de deux minutes et nous sommes ressortis avec un petit mélange de toutes ces bonnes choses.

 

Nous avions une journée avant  l’arrivée des parents de Sabrina. Nous avons donc décidé de visiter le musée Larcos, qui explique de manière concise et en français les différentes civilisations pré-incas et incas. Ce musée, un peu excentré, présente également de très jolies céramiques et bijoux des différentes époques. Nous avons ensuite fait un petit tour dans le quartier historique afin de repérer les lieux.

 

https://static.blog4ever.com/2014/02/764671/DSC00065.jpgAvec de telles coiffes les incas devaient souvent avoir des torticolis 

 

Le lendemain, à peine le réveil avait sonné que les parents de Sabrina débarquaient dans notre chambre d’hôtel. C'est toujours avec autant d'émotions que les retrouvailles ont eu lieu. En effet, cela faisait 8 mois qu'ils ne s'étaient pas vus. C'est donc à quatre que nous sommes allés découvrir cette ville tentaculaire qui regroupe à elle seule un tiers de la population du pays.

 

Nous avons donc arpenté les rues du quartier historique où résonnent un concert de klaxons, un peu comme dans tout le pays d'ailleurs. Ici le klaxon veut tout dire, un "petit salut à un ami", un "attention, je vais bientôt démarrer", un "attention je passe", un "tu exagères, c'est à moi de passer", un "je suis prioritaire", un "gros c......, tu fais c....". C'est sur la magnifique place centrale, entièrement rénovée en 1997 que nous avons fait une petite pause photo. Elle est composée de nombreux édifices coloniaux. Il y a notamment le palais du gouverneur devant lequel nous avons eu droit à la relève de la garde royale. Nous pouvons vous dire que le processus est bien plus long qu'à Buckingham Palace. Après une pause déjeuner, nous nous sommes dirigés vers le quartier Miraflores et son front de mer. Ici se succèdent des restaurants plutôt chics et petits magasins à la mode. Mais pas question de se baigner, d'ailleurs, la température de l'eau ne le permet pas vraiment. Les courants de Humbolt chargés d'eau froide remontent de l'Antarctique le long des côtes. De plus, de mi-mai à mi-septembre, ce qui correspond à l'hiver péruvien, le ciel de Lima rime avec morosité.  En effet, une brume humide et persistante prend place au dessus de la capitale, ce phénomène est appelé Garua. C’est probablement pour cette raison que Herman Melville, l’auteur du roman « Moby Dick », la surnommait « la ville la plus triste au monde ».

 

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Ici les gardes n'ont pas de plumeau sur la tete

 

 Après toutes ces visites, la fatigue due au vol et au décalage horaire était si forte que les nouveaux voyageurs s'endormaient à table. Après une bonne nuit réparatrice et une petite ballade dans le quartier Barranco, quartier bohème aux rues paisibles et arborées, il était temps pour nous de quitter la capitale au volant de notre voiture de location: une superbe « Toyota Corola ». C'est vers le sud que nous avons mis le cap, en longeant la côte au milieu de paysages désertiques. Il nous aura fallu moins de 2 heures de conduite pour écoper d’une belle amende de 300 euros pour avoir oublié d’allumer les feux de la voiture. En effet, il semblerait qu’il soit obligatoire d’allumer les feux de la voiture, même de jour aux alentours de la capitale. Heureusement, après 20 minutes de discussions-baragouinages en Franpagnol, les policiers nous ont laissé repartir.

 

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Notre carosse de luxe pour visiter le Perou

 

Nous avons fait un premier arrêt à Paracas. C'est en effet d'ici que partent les bateaux pour les îles ballestas, véritable sanctuaire d'oiseaux marins et lion de mers. Certains disent même que ces îles sont des mini-galapagos. Après cette belle balade de 2h en bateau où nous avons observé de nombreux lions de mer, des fous blancs, des cormorans, des pingouins et même des dauphins (très joueurs d'ailleurs), nous avons continué notre descente vers le sud. Et c'est dans la ville d'Ica que nous avons pu déguster l’alcool national: le Pisco, obtenu suite à la fermentation et à la distillation du raisin. Allez, on est sympa, on vous donne la recette du « Pisco sour », un cocktail faisant l’unanimité au Pérou: Pisco, jus de citron, glace pilée, sucre et un peu de blanc d'oeuf (c'est juste pour faire plein de mousse), le tout 15 secondes au mixeur et prêt a déguster.

 

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Impossible d'accoster sur les iles Paracas...

 

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... Du coup les oiseaux ...

 

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... et les lions de mer s'y prelassent tranquillement

 

A tout juste 5 kilomètres d'Ica se trouve un petit oasis. Oui oui, un oasis avec des palmiers et une petite lagune, le tout au milieu d'un désert de sable. L'oasis de Huacachina est assez touristique mais très jolie. Il est d'ailleurs possible de faire du buggy dans les innombrables dunes de sables qui jouxtent cet oasis. Sensations fortes garanties. On se serait presque cru dans un grand-huit.

 

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Serait-ce un mirage?

 

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Rien ne peut perturber le silence regnant dans ce desert de sable ...

 

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... A part les dizaines de buggy qui font vrombir leur moteur a chaque franchissement de dune

 

C'est ensuite dans la célèbre ville mystique de Nazca que nous nous sommes arrêtés. Vous avez deviné pourquoi? Et bien pour en apprendre un peu plus sur les étranges figures tracées au sol. Elles ont été découvertes en 1939 mais au jour d'aujourd'hui, leur signification et surtout la méthode utilisée pour les dessiner restent un mystère même si de nombreuses théories abondent. Ces figures représentent tantôt des figures géométriques, tantôt des figures animales ou végétales ou tantôt de simples lignes. Pierre-Jean et Bernard (Sabrina, clouée au lit pour cause d’indigestion et Chantal, pas fan de ce genre d'activité) ont pu les observer depuis ciel, à bord d'un petit "coucou" (maximum 12 personnes). Pour que tous les passagers puissent bien distinguer chacune des formes survolées, le pilote n'hésitait pas à se pencher à plus de 45 degrés d'un coté puis de l'autre. Au final, ce petit vol s’est transformé rapidement en montagnes russes. Pierre-Jean était d'ailleurs bien content que ce tour ne dure pas plus de 30 minutes.

 

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C'est le monde a l'envers! Nous sommes dans les airs et le colibri est au sol

 

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Arrivez-vous a discerner le dessin de singe?

 

Ensuite, une longue route de plusieurs centaines de kilomètres, traversant un immense plateau désertique, nous attendait pour rejoindre la jolie ville coloniale d'Arequipa. Elle est souvent surnommée « la cité blanche » en référence aux pierres de lave blanche appelées « sillar » utilisée dans la fabrication des bâtiments. C'est assez rapidement que nous avons visité cette ville sans en oublier les incontournables pour autant. Autour d'une table dans une picanteria, nous avons pu déguster les spécialités locales et les parents de Sabrina ont pu goûter au cochon d'inde et au lomo saltado (boeuf cuisiné avec des frites et quelques légumes accompagnés de riz). Nous avons également pris le temps de visiter le monastère  Santa Catalina, le plus grand monastère au monde, tout simplement magnifique. Il correspond à lui seul à une petite ville colorée où l'on passe de cloître en cloître. En prime, nous avons eu droit à une petite visite guidée en Français. Arequipa se trouve à 2335 mètres d'altitude mais ce n'est rien comparé à ce qui nous attendait.

 

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En route vers l'infini

 

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Tout est en pierre de lave blanche a Arequipa, meme la facade de la cathedrale

 

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Apparemment les nonnes ont voulu egayer la ville avec les couleurs petantes de leur monastere

 

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Qui veut un steak de cochon d'inde?

 

En effet, nous sommes ensuite montés sur l'Altiplano andin afin de rejoindre la ville de Chivay. Pour cela, nous avons passé un col à 4900 mètres. Chivay, située elle à 3600 mètres, est la ville d'entrée dans le canyon de Colca, un autre incontournable de la région d'Arequipa. Nous, français, nous ne sommes pas habitués à ces altitudes. Nous sommes donc sujets au mal des montagnes comme tout autre touriste d'ailleurs. Le manque d'oxygène à des altitudes supérieures à 3000 mètres demande un petit temps d'adaptation durant lequel la plupart des personnes présentent quelques symptômes, notamment des maux de tête,  une perte d'appétit ou bien des insomnies.  En général, cela ne dure que 3-4 jours, si les symptômes ne s'estompent pas ou bien si les maux de tête s' intensifient, il faut redescendre d'au moins 500 mètres car les conséquences peuvent être graves voire même mortelles. Les parents de Sabrina pourront vous décrire mieux que nous ces symptômes liés au mal d'altitude car pour eux, l'arrivée à Chivay a malheureusement rimé avec maux de tête pour Bernard et perte d'appétit pour Chantal (il faut voir les avantages, ca coutait moins cher au resto et en plus, on perd du poids en voyage. Quel bonheur !). La cerise sur le gâteau, c'est que nous avions un hôtel sans chauffage alors qu'à cette altitude les nuits sont glaciales. Il y avait en contre partie plus de 8 kilos de couverture sur chaque lit. Et oui, pas toujours enviable les vacances des autres.

 

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Le repas principal de Chantal durant 3 jours

 

Heureusement, il y avait la visite du canyon de Colca au programme. Ce canyon, ciselé par l'érosion au coeur des montagnes est le deuxième canyon le plus profond du monde. C'est en suivant un chemin en "terre-pierre" que nous avons pu le longer, découvrir les magnifiques terrasses à flancs de colline et traverser de nombreux petits villages typiques. Sur cette route, il est incontournable de s’arrêter au mirador "croix du condor" où il est possible d'observer de très près le vol majestueux des condors qui apprécient les thermiques circulant à cet endroit au petit matin. Nous avons fini cette belle journée par une petite trempette aux thermes de Yanque, petit village au bord du canyon.

 

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8 mois apres le Grand Canyon, petite photo de famille devant le canyon de Colca

 

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El condor pasa

 

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Dans cette zone rurale, les anes et les moutons sont plus nombreux que les hommes

 

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A quand les passages pietons pour lamas?

 

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Les vigognes preferent quant a elles rester sur le bas-cote

 

Nous avons ensuite rejoint la ville de Puno située sur les rives du fameux lac Titicaca afin d'organiser notre visite sur les  îles de ce lac. Celui-ci, d'une superficie de 8500 km2 est le plus haut lac navigable au monde. Partagé entre le Pérou (55%) et la Bolivie (45%), ce lac est composé de nombreuses îles. De Puno, nous avons réservé une petite excursion de deux jours sur le lac avec une nuit chez l’habitant. La première journée, nous avons pu découvrir les îles des Uros. Ce sont de véritables îles flottantes (à ne pas confondre avec le dessert) faites en roseaux. Une quarantaine d’îles sont construites sur le lac, chacune pouvant accueillir 2-3 familles. Bien que touristique, la visite de ces îles fut très intéressante. En effet, des explications sur la fabrication des îles, le quotidien des habitants ainsi que l’artisanat du peuple « Uros » ont été données. Ensuite, c’est sur l’ile Amantani, d’une superficie de 10 km2, que nous avons passé une nuit, au sein d’une des 800 familles qui habitent là. Ici, les habitants survivent grâce aux touristes venant dormir dans les familles (un tournus est organisé afin que ce soit équitable pour toutes les familles) ou bien en cultivant la terre. Il est même fréquent que le mari travaille sur le continent (nous utilisons leur terme) et la femme reste sur l’ile. Nous nous sommes retrouvés dans une famille typique où le père et le premier fils partaient à la semaine voire plus et la mère et la belle-fille vivaient ensemble et restaient à la maison à cultiver les terres. Il y avait également une petite fille, agée d’un an. Nous avons pu découvrir leur lieu de vie et partager 3 repas avec eux durant lesquels nous avons gouté différents types de tubercules et des soupes typiques. Après cette nuit chez l’habitant, nous avons quitté notre famille d’accueil afin de découvrir une autre ile : L’ile Taquile. Cette ile est plus petite et l’artisanat est de très bonne qualité. Ici, comme à Amantani, les habitants partagent leurs bénéfices afin que tout soit équitable. Ce sont des iles montagneuses où il n’y a pas de véhicules, uniquement des ânes pour transporter les charges lourdes. Uniquement des petits chemins en pierre permettent de rejoindre les villages entre eux.

 

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Les iles Uros construites a 100% avec des roseaux

 

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Ici les menageres ont interet a surveiller le feu quand elles font la cuisine

 

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Visiblement tout est pret pour construire une nouvelle maison sur l'ile Amantani

 

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Petite balade sur l'ile Amantani

 

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Après cette excursion, nous avons repris la route en direction de la région de Cuzco. Cette région est la plus visitée du Pérou, Cuzco étant l’ancienne capitale Inca. C’est à proximité de Cuzco que se trouve le Machu Picchu, la ville sacrée oubliée durant des siècles, et considérée comme une œuvre maîtresse de l’architecture inca. Cette région est très riche culturellement et une boucle autour de la ville de Cuzco permet de découvrir de nombreux sites archéologiques et marchés artisanaux.

 

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Ces alpagas semblent habitues a prendre la pose

 

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Pierre-Jean a trouve un nouvel ami

 

C’est à Chinchero, petit village typique et charmant que nous avons fait un premier arrêt. Nous avons ainsi pu découvrir les secrets de la teinture naturelle de la laine mais également arpenter le marché hebdomadaire et faire quelques emplettes. Les filles ont d’ailleurs bien dévalisé certains marchands après avoir négocié le prix à plusieurs reprises. C’est d’ailleurs à Chantal que revient la palme d’or de la meilleure négociatrice. Avec nos portes monnaies vides en poche, nous avons été visiter le site de Moray, un ancien centre de recherche agricole inca. Et oui, les incas étudiaient l’influence des conditions climatiques sur les récoltes. Pour cela, ils avaient construits un site qui permettait de reproduire différents micro-climats (ensoleillement et humidité). Sur cette même route, il est également possible de visiter les salines de Maras. Pourtant très éloignée de la mer, une source donnant naissance à un ruisseau saturé en chlorure de sodium jaillit dans cette région. Les salines de Maras abritent des centaines de bassins suspendus en terrasses sur les flancs de la montagne. Encore exploitées aujourd’hui, les salines datent de l’époque pré-inca et ont été développées au fil du temps.

 

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Petite demonstration de teinture de laine. Le rouge est obtenu en broyant des cochenilles sechees

 

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En rouge et noir,...

 

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Les champs experimentaux incas

 

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Malgre l'altitude elevee, ce n'est pas de la neige mais bel et bien du sel qui recouvre la falaise

 

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Un echiquier geant en sel

 

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Petite balade au milieu des bassins de sel
 

 

Nous avons ensuite pris le train depuis la ville d’Ollantaytambo pour nous rendre à Aguas Calientes, le point de départ pour le Machu Picchu. En effet il faut savoir que ce site archéologique de renommée mondiale est situé dans une zone très montagneuse difficile d’accès. Ce lieu est d’ailleurs tellement bien caché que les conquistadors espagnols n’ont jamais réussi à découvrir son emplacement, préservant ainsi ce site de tout pillage ou dégradation. Du fait de sa difficulté d’accès, aucune route goudronnée n’a été construite et les nombreux visiteurs souhaitant accéder à cette merveille archéologique doivent choisir entre le train et une randonnée de 4 jours. Les nostalgiques préfèrent la deuxième option car le parcours suit le chemin emprunté par les Incas à l’époque. Ne voulant pas être repérés par les espagnols, ils évitaient les vallées et préféraient escalader les contreforts alentours. Autant dire que des mollets et des poumons d’acier sont requis pour cette randonnée. De notre coté nous avons opté pour la méthode douce en posant délicatement notre postérieur sur les confortables sièges du train.

 

Le lendemain, après un réveil très matinal, un bus nous a fait parcourir les derniers kilomètres menant au Machu Picchu. Malgré une file d’attente assez longue pour pénétrer dans le site, nous avons tout de même pu admirer le magnifique spectacle offert par les premiers rayons de soleil s’étant péniblement hissés au-dessus des montagnes alentours et venant illuminer le Machu Picchu dans toute sa splendeur. Un spectacle inoubliable faisant revivre l’espace d’un instant cette cité perdue.

 

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Le Machu Picchu se reveille

 

Plutôt que de foncer tête baissée au milieu de ces vieilles pierres, nous avons préféré dans un premier temps prendre de la hauteur en grimpant sur la montagne du Machu Picchu surplombant le site du même nom. Après plus de 800m de dénivelé positif et des milliers de marches avalées à la force des mollets, nous sommes enfin arrivés au sommet de cette montagne d’où la vue sur le Machu Picchu, les montagnes et vallées environnantes est absolument stupéfiante. Malgré les efforts concédés et les 3200m d’altitude, c’est finalement cette vue panoramique qui nous réellement a coupé le souffle. En regardant le Machu Picchu en contrebas, on peine à s’imaginer qu’au XVème siècle des humains aient réussi à hisser à la force des bras des énormes pierres dans cette région si difficile d’accès pour y bâtir une cité. A son apogée, elle devait abriter environ 1800 personnes et les archéologues pensent qu’elle servait de lieu de résidence pour les empereurs incas. Après l’arrivée des conquistadors, les habitants de cette cité migrèrent petit à petit vers d’autres régions tant et si bien que ce lieu fut totalement oublié. Il aura finalement fallu attendre 1911 pour qu’un certains Hiram Bingham redécouvre le site et l’expose au monde entier. Le Machu Picchu est aujourd’hui devenu un lieu touristique incontournable pour tout séjour au Pérou, en témoigne la horde de touristes déambulant quotidiennement dans ses allées. Mais d’une certaine manière cela redonne vie à ce site et en observant de loin cette masse noire se promenant au gré de ses envies on se croirait presque revenu à l’époque des Incas.

 

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A quand une tyrolienne pour redescendre vers le Machu Picchu?

 

Après être redescendus de la montagne et de nos rêves, nous avons pu nous plonger dans le vif du sujet en nous immergeant au milieu de ces vieilles pierres et en nous imprégnant de l’atmosphère dégagée par ce lieu chargé d’histoire. Qui vivait dans cette maison ? Quel travail exerçait-il ? Que mangeait-il ? Pourquoi avoir posé cette pierre ici ? Autant de questions auxquelles seule notre imagination peut répondre. Mais pour sûr ils avaient développé une technologie assez avancée. A voir comment les pierres s’encastrent au millimètre près les unes dans les autres, les arrondis parfaits des murs de certaines constructions, le système d’évacuation des eaux, leurs observatoires astronomiques, les cultures en terrasse,… on n’a nul doute concernant leur ingéniosité. On peut simplement regretter qu’une partie de leur savoir se soit perdu avec le temps. Pour nous le temps n’était pas perdu de reprendre le bus puis le train pour revenir sur Ollantaytambo.

 

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Meme pas besoin de ciment, les pierres s'encastrent parfaitement les unes dans les autres

 

Bien que moins connue que le Machu Picchu, cette ville vaut également le détour pour ses rues et constructions toujours bâties sur des fondations incas et pour sa forteresse servant à protéger la vallée menant en contrebas du Machu Picchu. Ses marches nous ayant une nouvelle fois usés physiquement, c’est à Urubamba, la capitale gastronomique de la région, que nous avons repris des forces devant des plats dont même Gargantua n’aurait pu venir à bout. Finalement c’est sur le site archéologique et le marché de Pisac que nous avons terminé la visite de la vallée sacrée, c’est-à-dire de l’ancien centre économique de l’Empire Inca. Mais bien entendu nous ne pouvions quitter cette zone sans visiter Cusco, l’ancienne capitale inca devenue aujourd’hui un important centre culturel. Nous avons ainsi déambulé l’espace d’une journée dans ses ruelles pavées étroites, ses églises, ses musées, ses boutiques d’artisans et son marché pour nous imprégner encore davantage de son histoire si prestigieuse.

 

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Mieux vaut eviter de porter des talons aiguilles dans les rues d'Ollantaytambo

 

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Ces deux lamas en sont venus aux sabots pour courtiser une femelle

 

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La place centrale de Cusco vue d'en haut

 

Puis il fut temps de boucler la boucle en retournant à Lima. Beaucoup de touristes préfèrent prendre l’avion pour rejoindre la capitale depuis Cusco. Mais comme il nous restait 3 jours avant le vol retour des parents de Sabrina, nous avons cru judicieux d’y aller par la route afin de visiter la magnifique région de Huancavélica située bien à l’écart des circuits touristiques et dont on nous avait vanté la beauté des paysages. Bien mal nous en a pris car malgré la majestuosité des paysages, les routes tortueuses de cette région très très très montagneuse ralentissaient grandement notre progression, à tel point que nous avons finalement dû opter pour un itinéraire plus plat mais aussi plus monotone pour être sûrs d’arriver à temps à Lima. Hereusement, pour nous remettre de toutes ces heures de voiture, une surprise nous y attendait. Nous sommes en effet arrivés la veille de la fête nationale. Une effervescence générale était palpable se manifestant aux travers de spectacles de rues, de danses traditionnelles et aussi de dégustations de plats typiques des différentes régions du Pérou. Il faut en effet savoir qu’au même titre que la France la gastronomie péruvienne est très développée à tel point que leur cuisine a été inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO. L’occasion pour nous de regoûter à certaines saveurs et ainsi de se replonger dans l’ambiance des différentes régions traversées au cours de ces 3 semaines de voyage. Ce sont sur ces dernières notes papillairement jouissives que les parents de Sabrina ont quitté le Pérou pour retourner dans l’hexagone. Dommage, ils venaient tout juste de s’habituer à l’altitude.

 

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Impossible de se lasser des paysages andins

 

De notre côté nous avons profité quelques jours supplémentaires des défilés militaires, des allocutions présidentielles et bien entendu des réjouissances gustatives. Puis il fut temps de rejoindre l’aéroport pour revenir à … Puno. Nous n’allions quand même pas rentrer en France aussi vite. Nous n’avions également pas très envie de prendre une nouvelle fois toutes ces routes sinueuses pour rejoindre la Bolivie. C’est donc par avion et avec une magnifique vue sur les Andes que nous nous sommes rapprochés de la frontière bolivienne. Et c’est en bus que nous avons quitté le Pérou et rejoint la ville de Copacabana, notre première escale sur le territoire bolivien.

 

 

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15/01/2016
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