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le monde à l'envers

De Copacabana a Villazon

Après un passage sans difficulté de la frontière bolivienne, nous sommes rapidement arrivés dans la ville de Copacabana. Rien à voir avec la célèbre plage de Rio de Janeiro. Ici, à environ 3 800m d’altitude, le paysage est aride et les températures plutôt fraiches. Mais ces deux lieux homonymes ont tout de même une histoire commune. En effet, un prêtre originaire de Copacabana (en Bolivie) et dérivant sur un bateau au large des côtes brésiliennes pria par désespoir la vierge de sa ville natale pour le sauver du triste destin l’attendant. Visiblement ses prières furent exaucées car il finit par s’échouer sur une plage de Rio de Janeiro qui au final prit le nom de la vierge l’ayant sauvé : Copacabana. Cette vierge est très renommée dans toute la Bolivie et même le Pérou voisin pour ses nombreux miracles. Ainsi de nombreux pèlerins viennent ici lui rendre hommage. Mais comme dans tous les pays d’Amérique centrale et d’Amérique du sud, la religion chrétienne est intimement liée aux coutumes ancestrales. Les espagnols ont apporté leurs convictions religieuses lors de l’inquisition et les autochtones les ont rapidement adoptées mais ils les ont mélangées avec leurs croyances préhispaniques. Ainsi ils croient en Dieu mais aussi en la « Pachamama », c’est-à-dire la Terre Mère qui les nourrit et les fait vivre. Pour la remercier de ces dons ils n’oublient d’ailleurs jamais de verser au sol quelques gouttes de leur boisson à chaque fois qu’ils se désaltèrent, que ce soit de l’eau, du Coca ou de l’alcool. A Copacabana cela donne également un curieux mélange. Ils s’en remettent à des cérémonies shamaniques pour demander plus d’argent ou une plus belle maison. Pour ce faire, ils achètent des liasses de billets de Monopoly, des bourses d’argent en plastique et la maison Barbie. Ils emmènent tout ça au shaman qui fait des prières, fait exploser des pétards, arrose tout le monde de bière,… dans le but que leurs rêves de richesse se réalisent. Par contre, en ce qui concerne leur voiture, ils l’emmènent devant l’église où ils la déguisent avec un chapeau, une cravate et des serpentins. Puis un prêtre en uniforme vient baptiser le véhicule avec de l’eau bénite. Ensuite viennent les pétards et l’arrosage de la carrosserie et du moteur à la bière. Pour terminer tout le monde va à l’église prier la fameuse vierge de Copacabana. Ces célébrations battent d’ailleurs leur plein le 15 aout, jour de l’Assomption. Un mélange total de croyances qui reflète parfaitement leur vision de la religion. 

 

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Reconnaissez-vous votre maison ou votre voiture dans ces "jouets"?

 

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Alors vous pouvez les confier a un shaman qui effectuera une ceremonie en surplomb du lac Titicaca

 

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On se croirait a un mariage mais c'est en fait un bapteme de voitures effectue par un vrai pretre

 

Outre la vierge de Copacabana, cette ville est également renommée pour sa proximité avec le lac Titicaca. Cela permet de déguster de délicieuses truites provenant de ses eaux mais aussi de faire des excursions sur les iles voisines. Bien que nous ayons déjà visité quelques iles du lac Titicaca lorsque nous étions au Pérou, nous n’avons pas pu résister à l’envie de faire une excursion sur la isla del sol (l’ile du soleil). Il est en effet possible d’y visiter des ruines de temples préhispaniques. De plus une balade de 10kms environ sur la crête de l’ile permet d’avoir une vue imprenable sur la Cordillère royale où les sommets enneigés de la Pachamama culminant à plus de 6 000m d’altitude semblent venir titiller le royaume de Dieu. A croire qu’ici tout semble jouer en faveur d’un mélange des religions.

 

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Les anes ne sont jamais loin pour aider les randonneurs fatigues

 

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On croise des embarcations etranges sur le lac Titicaca

 

Nous avons ensuite quitté cette ferveur religieuse pour nous rendre à La Paz, la capitale du pays. L’arrivée en bus dans la ville est très spectaculaire. En effet on passe d’abord par le bien nommé quartier d’El Alto qui, comme son nom l’indique, est situé en altitude. D’ici s’offre un superbe panorama sur toute la vallée dans laquelle s’est développée La Paz, les sommets enneigés de la Cordillère royale se détachant en arrière-plan. Puis la route descend en lacets vers le centre-ville offrant à chaque virage une vue toujours plus captivante. Le bus nous ayant déposés un peu loin du centre pour y aller à pied, nous avons eu l’opportunité d’emprunter le téléphérique pour nous en rapprocher. En effet, dans une ville avec de telles variations de dénivelés, on ne se déplace pas dans un métro sous-terrain mais plutôt dans les airs. C’est beaucoup plus pratique à construire. Et c’est tant mieux car ce moyen de transport offre des vues toujours plus imprenables sur cette ville définitivement très esthétique. Tellement esthétique d’ailleurs qu’elle a été élue parmi les 7 plus belles villes au monde (cliquez ici pour connaitre les 6 autres villes figurant dans ce classement). Depuis les airs on se rend encore mieux compte du relief très escarpé de cette capitale. Elle s’est en effet développée entre 3 200 et 4 000m d’altitude, soit plus de 800m de dénivelé entre son point le plus bas et celui le plus haut. Dans toutes les autres villes du monde les quartiers riches occupent les points les plus élevés pour jouir de la vue, mais ici c’est l’inverse. Les conditions climatiques étant plus clémentes dans le fond de la vallée, les plus fortunés y ont élu domicile alors que les moins chanceux résident à El Alto. Bref, La Paz est une capitale bien différente des autres.

 

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Vue sur La Paz depuis El Alto

 

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Apparemment nous ne sommes pas les seules a profiter du panorama

 

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On se croirait presque au ski ... sans la neige

 

Et comme c’est une ville pleine de surprises, nous avons eu la chance d’arriver le jour de la « Entrada Universitaria ». Durant cette fête les étudiants de toutes les universités de Bolivie défilent dans la rue principale de La Paz. Et bien que ce soient de futurs médecins, avocats ou architectes ils n’hésitent pas à revêtir leurs plus beaux costumes de carnaval et à danser par groupes de 100 personnes ou plus au son de la musique jouée par la fanfare défilant derrière eux. Ainsi durant plus de 10 heures, les groupes se succèdent offrant un vrai spectacle de son, de couleurs et de lumières avec les nombreux feux d’artifice faisant résonner les carreaux des immeubles alentour. C’est incroyable de voir le nombre d’étudiants paradant dans les rues. Cela confirme en tout cas ce que beaucoup de boliviens nous ont dit, c’est-à-dire qu’ici tout le monde a accès à l’éducation. C’est également surprenant de voir les sommes dépensées pour l’achat des costumes. Des professionnels les confectionnent et les vendent environ 200 euros, soit l’équivalent d’un mois de salaire. Mais pour beaucoup l’argent n’est que secondaire car le vrai but de cette fête est de demander aux Dieux de les aider à réussir leurs études et leur carrière professionnelle. Ainsi chaque accessoire des costumes et chaque pas de danse trouve son origine dans les croyances des civilisations préhispaniques. Cela donne en tout cas l’espace d’une journée un caractère très festif à la ville et illustre le goût des boliviens pour la musique, la danse et la fête. Le carnaval à Oruro, une ville proche de La Paz, est d’ailleurs l’un des plus réputés d’Amérique du sud, juste derrière celui de Rio de Janeiro.

 

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... C''est la fete, la fete ...

 

Nous avons découvert une autre tradition de la ville en allant assister à un match de catch. Depuis les Etats-Unis nous avons pu apprécier la passion pour ce sport des habitants de tous les pays traversés, les mexicains étant probablement les plus fervents supporters. Mais à La Paz c’est un catch d’un autre genre qui se déroule chaque dimanche puisque les gros baraqués affrontent ici les chuletas, autrement dit des femmes en habit traditionnel. A grands coups de casserole ou de fesses elles viennent à bout des gros méchants masqués et tatoués sous les lancers de pop-corn et les encouragements du public. Ce spectacle est malheureusement devenu un peu trop touristique, les locaux étant probablement en minorité dans les gradins par rapport aux étrangers. Le prix d’entrée est d’ailleurs 3 fois plus élevé pour ces derniers. Mais bon, c’était quand même marrant à voir.

 

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La chuleta est en route pour desosser les squelettes

 

Pour rester dans le jargon du catch, une amie poids plume de Sabrina du nom de Céline est venue nous rejoindre durant une semaine et c’est ensemble que nous avons visité la ville. Outre les rues pavées et les jolies églises caractéristiques de toutes les anciennes cités coloniales, nous avons découvert des rues très vivantes et animées par les nombreux marchés. Il y a très peu de supermarchés en Bolivie et les marchés constituent donc un lieu privilégié des habitants pour faire leurs courses. Des centaines d’échoppes s’installent en plein milieu des rues qui du coup sont fermées à la circulation. On y trouve de tout et n’importe quoi, la palme revenant probablement au marché des sorcières. Des plantes en tout genre y sont vendues par des shamans effectuant des cérémonies. Mais les plus impressionnants sont surement les dizaines de fœtus de lamas accrochés devant chaque étale. Parait-il cela porte chance d’en enterrer un dans les fondations de la maison pour satisfaire la Pachamama.

 

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Qui veut un foetus de lama pour sa pendaison de cremaillere?

 

Comme toutes les grandes villes La Paz regorge de musées. Nous avons décidé d’en visiter un assez original, celui de la feuille de coca. Cette petite feuille verte est une véritable institution en Bolivie pour plusieurs raisons. Tout d’abord, d’après les connaisseurs, c’est dans ce pays qu’est cultivée la meilleure qualité de feuilles. Elle pousse dans les Yungas, une zone située entre 1 000 et 1 900m d’altitude. Selon l’altitude elle va être plus ou moins petite, plus ou moins « sucrée »,… Lorsqu’un bolivien goûte une feuille de coca, cela ressemble à un français goûtant du vin. Son utilisation remonte à plusieurs millénaires car les autochtones se sont vite aperçus de ses multiples propriétés. Outre le fait d’être une plante énergisante et coupe-faim, elle est également très efficace pour prévenir et diminuer les symptômes du mal des montagnes ce qui peut s’avérer très utile en Bolivie. Lors de leur arrivée en Amérique du sud, les espagnols ont interdit son utilisation pour couper les Incas de leurs anciennes coutumes. Mais ils se sont vite aperçus que sans cette plante magique ils travaillaient plus lentement et se plaignaient plus. Le roi d’Espagne a ainsi à nouveau autorisé son utilisation et l’a même rendue obligatoire. La feuille de coca a alors pris une importance considérable et est même pendant un temps devenue une monnaie d’échange. Pour ressentir les effets bénéfiques de cette plante, on peut l’utiliser en infusion. Mais le plus efficace est de prendre la feuille, d’enlever la nervure centrale, de la mastiquer 4 ou 5 fois puis de la coincer entre les dents et l’intérieur de la joue. Après une centaine de feuilles on commence à sentir un léger effet se manifestant par l’anesthésie de la joue. Normalement cet effet dure environ 4h. Ceux qui veulent ressentir un effet plus fort peuvent ajouter un alcalinisant comme le bicarbonate de soude ce qui permet d’extraire de plus grandes quantités d’alcaloïdes. Et ceux qui veulent ressentir encore plus d’effets peuvent carrément sniffer de la cocaïne. La feuille de coca est en effet l’ingrédient principal pour la fabrication de la cocaïne. Lors de la découverte de cette drogue à la fin du XIXème siècle, les médecins de l’époque ont d’abord vu ses effets bénéfiques. Elle était ainsi utilisée comme anesthésiant, dans la composition du Coca-Cola et le psychanalyste Freud en donnait à ses clients. Ce bon docteur Freud est d’ailleurs devenu le premier cocaïnomane de l’histoire. Mais dans les années 1920, les médecins ont vu les ravages provoqués par cette drogue et son utilisation a été bannie dans tous les pays du monde. La mastication est quant à elle beaucoup moins néfaste et est toujours autorisée. Dans la rue il est ainsi fréquent de croiser des gens avec une boule sous la joue. Comme vous l’aurez compris, ce n’est pas dû à une infection dentaire.

 

Bien qu’étant une grande ville, La Paz jouit quand même d’une nature exceptionnelle à quelques dizaines de minutes du centre-ville. En témoignent les formations rocheuses de la Valle de la Luna où d’immenses pics de terre s’élèvent vers le ciel avec parfois une pierre tenant miraculeusement en équilibre au sommet. Ces paysages n’étaient pas sans nous rappeler ceux de l’Ouest américain. A quelques minutes du centre en voiture, il est également possible de rejoindre le col de La Cumbra situé à 4 600m d’altitude. D’ici nous avons entamé une folle descente en VTT en empruntant la route de la mort. Cette route est ainsi nommée car elle est très étroite, sinueuse et située à flanc de falaise. Le croisement de 2 voitures est une manœuvre périlleuse alors on vous laisse imaginer ce que cela donne lorsque 2 camions se font face. Il n’était pas rare qu’un véhicule finisse au fond du ravin, cette route faisant plus de 200 morts par an. Heureusement une nouvelle route mieux aménagée a été construite mais il est toujours possible d’emprunter l’ancienne à vélo. Sur plus de 60kms très caillouteux où les vibrations mettent les bras à rude épreuve, on passe de la fraicheur des hauts plateaux à la moiteur du bassin amazonien sur une descente de plus de 3 000m de dénivelé.

 

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3 rayons de soleil dans la valle de la luna

 

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C'est parti pour une descente de folie

 

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Attention quand meme a ne pas faire de sortie de route

 

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Personnes souffrant de vertige, s'abstenir !

 

Arrivés en bas, plutôt que de remonter sur La Paz nous avons préféré prendre un bus pour Guanay, une petite ville située à 800m d'altitude en plein milieu de la jungle. On connaît en effet la Bolivie pour ses hauts plateaux et ses sommets enneigés mais une grande partie de ce pays est également recouverte par la forêt amazonienne. La plupart des touristes se basent à Rurrenabaque pour explorer la région. Cette ville étant difficile d'accès, on s’y rend soit par avion, soit après 20h de bus sur des routes totalement défoncées. De notre côté, nous avons préféré varier les plaisirs pour y accéder. Ainsi, après notre folle descente à vélo et 6h de bus sur des routes là-aussi très défoncée, c'est finalement en pirogue que nous avons effectué la dernière partie du trajet. Juste avant le depart nous avons profite d'un defile dans la ville de Guanay a l'occasion de la fete nationale.

 

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Les vendeurs de drapeaux doivent etre contents

 

Durant les 3 jours de navigation le long d'une rivière boueuse nous avons pu nous rendre compte que nous étions très loin des sentiers battus. Tout d'abord le capitaine du bateau était tout droit sorti des films de Peter Pan avec une prothèse en plastique en lieu et place de la main droite. Après avoir imaginé qu'il se l'était faite dévorer par un crocodile ou couper par les tribus indigènes peuplant la forêt, nous avons finalement appris qu'un bâton de dynamite en avait eu raison lorsqu'il travaillait dans les mines. Comme nous avons pu l'observer durant la première journée de navigation, cette région est en effet très riche en or. Des pelleteuses creusent le bord de la rivière et des machines séparent ensuite l'or de la roche.

 

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Capitaine Crochet est aux commandes

 

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Esperons pour ces chercheurs d'or qu'ils trouvent une grosse pepite

 

Notre équipe de choc était également constituée de la femme du capitaine de 30 ans sa cadette et ... de leur fille d'un an. Assez incroyable pour nous européens de voir un enfant en bas-âge emmené durant 3 jours en plein milieu de la jungle. Mais cela semble ne choquer personne en Amérique du Sud. Il y aurait d'ailleurs beaucoup de choses à raconter sur les différences d'éducation des enfants entre cette région du monde et la nôtre. Ici le lien mère-enfant est très fort. Même si la plupart des femmes travaillent, que ce soit comme cuisinière, vendeuse ou aux champs, leurs enfants ne les quittent jamais. Ainsi, lorsqu’ils sont en bas-âge, elles les portent continuellement sur le dos à l’aide d’une grande écharpe. Et lorsqu’ils sont en âge de marcher ils vivent leur vie tandis que leur mère travaille. Mais cela n’en fait pas pour autant des enfants malheureux. Au contraire, cette proximité avec la mère semble les apaiser et il est très rare de les voir pleurer, encore moins piquer une crise.

 

Enfin nous comptions aussi parmi nos rangs Stanley servant d’aide au Capitaine et Raul, notre guide anglophone. Grâce à cette équipe nous avons passé 3 jours hors du temps durant lesquels nous passions nos journées à naviguer et à faire des randonnées dans la jungle. Ces dernières étaient d’ailleurs assez cocasses car nous finissions toujours par nous perdre et c’est à grands coups de machettes que nous finissions par retrouver notre chemin. Et en général nous revenions trempés car il nous fallait traverser des rivières. Mais cela nous permettait d’apprendre des tas de choses sur les plantes de la forêt amazonienne. Nous avons ainsi pu voir des arbres « marcheurs », nous désaltérer en buvant l’eau de certaines lianes ou encore déguster la pulpe des cabosses de cacaoyer. Le soir nous trouvions une plage le long de la rivière sur laquelle nous plantions notre tente et allumions un grand feu. L’occasion de cuire à la broche les poissons fraichement pêchés et de se relaxer en mâchant des feuilles de coca. Bref, une vie d’aventurier durant laquelle nous avons pu totalement changer notre quotidien. Dommage que les moustiques et les mouches des sables (sorte de moucheron infligeant une piqure démangeant énormément) nous aient menés la vie dure. Céline ne nous contredira surement pas.

 

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Promenons nous dans la foret amazonienne, pendant que le puma n'y est pas ....

 

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Prets pour passer une bonne nuit ... sauf si les moustiques, pumas et autres alligators s'en melent

 

Nous avons ensuite passé une nuit réparatrice à Rurrenabaque dans un vrai lit avant de nous lancer dans une nouvelle aventure, c’est-à-dire la découverte de la pampa. Pourtant situé à la même altitude que la jungle ce milieu présente un environnement assez différent. En effet il possède une végétation assez basse avec très peu d’arbres facilitant ainsi grandement l’observation des animaux par rapport aux forêts denses de la jungle. Cette différence est due à la composition du sol qui, dans la pampa, ne permet pas aux arbres de se développer. Nous avons ainsi passé 3 jours dans cet environnement pour découvrir cette fois la faune de la région. Et nous n’avons pas été déçus.

 

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Incursion en pirogue dans la pampa

 

A chacun de nos déplacements en pirogue nous pouvions observer une multitude d’oiseaux peuplant cet environnement humide. Les tortues étaient également de la partie et ne semblaient pas effrayées par les nombreux alligators se faisant dorer la pilule sur la berge. Les capibaras (le plus grand rongeur du monde ressemblant à un énorme hamster) préféraient quant à eux garder leurs distances. Et lorsque nous descendions de la pirogue, c’était soit pour chasser l’anaconda (nous avons capturé un spécimen de 1,5m mais certains peuvent mesurer plus de 10m), soit pour pêcher les piranhas, soit pour nager avec des dauphins roses d’eau douce, la plus grande espèce de dauphin au monde. Heureusement pour nous cette espèce est très territorialiste et ne laisse approcher ni les piranhas, ni les alligators pourtant présents dans les parages. C’est ainsi avec « sérénité » qu'on les a rejoints dans l’eau, l’occasion de jouer avec eux et de les toucher. Durant ces 3 jours nous nous étions accordés un peu plus de confort puisque nous dormions dans une lodge. Par chance des singes capucins peuplaient les arbres alentours et Felipe, un alligator ayant perdu une patte dans un combat, veillait sur le camp tel un chien de garde. De notre côté nous veillions bien à ne pas passer trop près pour ne pas perdre une jambe dans un combat avec lui.

 

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Maitre flamand rose avec un bec plat, sur un arbre perche, ...

 

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 Les capucins sont a l'affut de la moindre banane offerte par les touristes

 

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Felipe, le chien, ou plutot l'alligator, de garde du campement

 

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Les tortues ...

 

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... et les capibaras n'ont qu'a se tenir sur leurs gardes

 

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Heureusement les dauphins d'eau douce (en bas de l'image) regnent en maitres de ces lieux

 

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Etape 1: pecher un piranha

 

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Etape 2: Enlever l'hamecon en faisant bien attention aux dents acerees

 

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Etape 3: deguster

 

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Cet anaconda aura plus de chance car il sera relache apres la seance photo
 

Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et nous avons quitté cet endroit magique pour retrouver La Paz et ses hauts plateaux. Nous avons préféré prendre l’avion pour effectuer le trajet retour. Nous avons bien failli le regretter quand nous nous sommes aperçus que c’était un petit coucou de 16 places. Nous nous sommes tellement fait secouer durant les 10 dernières minutes de vol que notre estomac était à deux doigts de nous exprimer son mécontentement. Il faut dire que le temps à La Paz était des plus maussades, la neige tombant à gros flocons. La pauvre Céline qui devait prendre un vol pour Cuzco dans la foulée a dû patienter quelques heures en attendant la réouverture de l’aéroport. Mais cela nous a permis de profiter un peu plus longtemps de sa présence. De notre côté nous sommes restés quelques jours supplémentaires à La Paz afin de visiter certains musées et de s’imprégner davantage de l’atmosphère de cette ville très agréable.

 

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Le contraste climatique est des plus saisissants

 

Après une nuit dans un bus confortable sur des routes parfaitement goudronnées nous sommes arrivés dans la ville de Sucre. Située à 2700m d’altitude le climat y est plus doux qu’à La Paz. Nous avons ainsi pu arpenter les rues de cette ancienne ville coloniale en tee-shirt. Les vieux bâtiments possédaient un certain charme mais c’est sans aucun doute au marché que nous préférions nous balader. Hormis les traditionnelles boucheries où les morceaux de viande aussi peu appétissants les uns que les autres sont pendus un peu partout, les stands de gâteaux, de vêtements et de quincaillerie en tout genre, c’est sans aucun doute vers les étals de fruits que toute notre attention s’est dirigée. Grâce à sa grande diversité de climats la Bolivie peut en effet cultiver beaucoup de fruits et c’est vers la ville de Sucre qu’ils semblent tous converger. Et quand ils sont mangés en salade avec de la Chantilly il devient impossible de résister à la saine tentation de les déguster à toute heure de la journée.

 

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Aucun probleme a Sucre pour manger 5 fruits et legumes par jour

 

Nous avons également exploré les environs de Sucre en allant à la rencontre des populations locales. A Tarabuco nous avons ainsi pu rencontrer les indigènes du même nom lors du marché dominical hebdomadaire. Ce fut l’occasion pour nous de découvrir de nouvelles tenues traditionnelles notamment des chapeaux ne manquant pas d’originalité. Puis nous sommes partis à la rencontre de la culture Jalq’a. Ces personnes vivent dans des villages isolés où la tectonique des plaques a façonné les paysages d’une manière originale. On dirait presque une fleur géante aux multiples pétales au centre de laquelle de petits villages sont venus s’implanter.

 

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Tenues traditionnelles des habitants de Tarabuco

 

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Formations geologiques plutot originales

 

Malheureusement nous avons dû quitter précipitamment la charmante ville de Sucre pour nous rendre à Santa Cruz. Cette ville n’était à la base pas prévu dans notre itinéraire. Toutefois, pour des raisons personnelles, Sabrina a été contrainte de revenir en France l’espace d’une petite semaine et l’aéroport international de Santa Cruz constituait le meilleur point de départ pour effectuer ce voyage. Dans ce contexte plutôt triste Sabrina a tout de même eu la chance d’apprendre que notre assurance santé prenait en charge la totalité du prix de ses billets d’avion aller-retour. Pierre-Jean a quant à lui passé cette semaine à visiter Santa Cruz et ses environs.

 

Cette ville, la 2ème plus grande du pays, est en effet assez différente des autres villes boliviennes car elle n’est située qu’à 400m d’altitude. Un climat chaud et humide y règne toute l’année et il n’y a aucun risque ici de souffrir du mal des montagnes. Mais elle est surtout connue pour être le centre économique du pays. Les puits de pétrole abondent dans la région et les industries agricoles et forestières sont en pleine expansion. Toutes ces activités apportent de nombreuses richesses à la ville de Sant Cruz. Cela se perçoit à travers l’architecture récente des bâtiments, les produits de luxe vendus dans bon nombre de magasins ou encore l’affluence de l’aéroport international, le plus grand du pays.

 

Tout ce côté business n’est bien entendu pas très attrayant pour les touristes mais les anciennes missions jésuites situées à quelques centaines de kilomètres de là figurent parmi les plus beaux monuments du pays et attirent bon nombre de curieux. C’est dans ces villages abandonnés que Pierre-Jean a passé une partie de sa semaine sans Sabrina. Ces missions ont été créées au début du XVIIIème siècle par des prêtres jésuites dans le but d’évangéliser les populations locales. Alors que les conquistadors espagnols éprouvaient des difficultés à se faire respecter dans cette partie du monde, les jésuites ont rapidement réussi à établir un lien de confiance avec les autochtones, que ce soit en Bolivie, au Paraguay, au Brésil ou en Argentine. Ils ont ainsi créés des communautés paisibles où le travail du bois et la musique étaient au centre de la vie quotidienne. De cette collaboration sont ainsi nées de magnifiques églises et constructions en bois. Toutefois, en 1767, les rois d’Espagne et du Portugal prirent les jésuites en grippe et décidèrent de les exclure de toutes leurs colonies. Bon nombre de missions tombèrent ainsi en ruine et seules celles situées à proximité de Santa Cruz furent entretenues par les autochtones étant restés dans la région. Après un travail de restauration ces missions figurent aujourd’hui parmi les plus belles au monde. Le travail du bois est vraiment exceptionnel et confèrent aux bâtiments et églises un caractère vraiment singulier. De plus, ces missions étant assez reculées dans la campagne bolivienne, elles arborent un air de bout du monde. Les quelques rues sont en terre rouge, les habitants se déplacent en moto et la messe du dimanche semble être l’évènement le plus important de la semaine. C’est dans cet environnement des plus tranquilles que Pierre-Jean a patiemment attendu le retour de Sabrina.

 

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L'eglise jesuite de la ville de Concepcion

 

Ce fut alors temps de prendre un nouveau bus de nuit sur probablement l’une des pires routes de Bolivie pour rejoindre la ville de Potosi. Cette ville est connue pour deux raisons. Tout d’abord c’est la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute au monde puisqu’elle culmine à 4 070m d’altitude. Mais c’est surtout son immense mine d’argent située dans la bien-nommée « Cerro Rico » (la montagne riche) qui a fait sa renommée. En effet depuis sa découverte par les conquistadors espagnols au XVIème siècle, elle n’a pas cessé d’être exploitée jusqu’à aujourd’hui encore. Des quantités phénoménales d’argent en ont été extraites (en moyenne 240 tonnes/an) tant et si bien que les autochtones aiment à répéter qu’un pont en argent entre Potosi et Madrid auraient pu être construits. Il y a de fortes chances que si vous possédez des objets en argent dans vos armoires, celui-ci provienne des mines de Potosi. Et vous imaginez bien que les conquistadors ne s’embêtaient pas à prendre une pioche pour exploiter tout cet argent. Ils préféraient user du fouet sur les pauvres indigènes qui travaillaient dans des conditions effroyables. Heureusement la feuille de coca était là pour égayer un peu leur quotidien et augmenter leur productivité.

 

Ces mines sont aujourd’hui encore en activité même si presque tout l’argent a été exploité. Ce sont plutôt des métaux comme le cuivre ou le zinc qui font de nos jours péniblement vivre quelques familles de mineurs. Pour notre plus grand plaisir il est possible de les visiter avec un guide. Après avoir enfilées nos tenues de mineur nous avons d’abord fait un tour au marché qui leur est consacré. C’est le seul endroit en Bolivie (et peut-être l’un des seuls au monde) où la dynamite est en vente libre. Nous en aurions bien ramené dans nos valises mais vu le contexte actuel cela n’aurait probablement pas fait rire les douaniers français. Nous nous sommes donc contentés d’acheter du jus de fruit et des feuilles de coca pour les mineurs. Après le marché, nous sommes rentrés dans le vif du sujet en pénétrant dans les entrailles de la terre. De nombreux trous émaillent la surface du Cerro Rico desquels partent des galeries aussi étroites que basses menant au cœur de la montagne. Cela constitue un vrai labyrinthe dans lequel il serait aisé de se perdre. De temps à autre on entend un wagonnet rouler sur les rails. Il faut alors se coller le plus possible à la paroi pour le laisser passer. Et au détour d’un virage, on aperçoit parfois une lumière crevant l’obscurité de la mine. En se rapprochant on entend des coups de pioche et on aperçoit alors un ou plusieurs mineurs à la recherche de métaux précieux. Ils travaillent en général 8h par jour dans leur grotte et l’arrivée de visiteurs égayent un peu leur journée et valorise leur métier. Il passe quelques minutes à nous parler en échange duquel on leur donne une boisson ou des feuilles de coca puis on part à la recherche d’un autre mineur. Parfois on tombe sur une sculpture de pierre semblant tout droit sortie d’un film d’horreur. C’est Tio, le Saint-Patron des mineurs, qui a toujours une clope au bec et sa bouteille de Singani (alcool fort) à la main. Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, les mineurs ne sont pas déprimées par cette vie d’obscurité, au contraire, elle leur donne espoir. Certains en effet trouvent un bon filon et peuvent s’enrichir très rapidement. D’autres par contre piocheront toute leur vie pour ne gagner que quelques bolivianos (monnaie nationale) par jour. C’est un peu comme jouer au loto, la pioche remplaçant le stylo utilisé pour cocher les numéros.

 

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Sabrina est armee jusqu'aux dents

 

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En route pour decouvrir les entrailles du Cerro Rico

 

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Ce mineur transporte peut-etre sa future fortune dans ce wagonnet

 

A la suite de cette découverte de la mine, nous ne pouvions pas faire l’impasse sur la visite de la « casa de la moneda » (maison de la monnaie). C’est par ici que passait l’argent extrait de la mine afin de la fondre et de le transformer en pièces de monnaie ou autres ustensiles. Cette visite très instructive nous en a appris beaucoup sur le pourquoi et le comment de la fabrication des pièces de monnaie. Puis il fut temps de rejoindre la ville d’Uyuni pour nous immerger dans l’un des environnements les plus insolites que la Bolivie puisse proposer : le salar d’Uyuni et le désert du Sud-Lipez.

 

Ces lieux se visitent la plupart du temps grâce à une excursion en 4x4 sur 3 jours. Un conducteur/guide s’assure de nous amener à bon port et nous étions également accompagnés par un couple suisse et un couple italien. Durant la première journée d’excursion, nous nous sommes immergés dans l’immensité du salar d’Uyuni, le plus grand désert de sel au monde. Un paysage d’un blanc éblouissant s’étend à perte de vue et donne l’occasion de réaliser des photos originales. En effet, dans ce décor uniforme, il devient assez facile de jouer avec l’effet de profondeur et la photo culte consiste ainsi à se faire dévorer par son jouet Godzilla. Dans ce paysage blanc surgissent à quelques endroits des « îlots » de terre, tels des mirages à la différence près que les cactus remplacent les palmiers. Et on vous le donne en mille, l’hôtel dans lequel nous avons dormi ce soir-là était construit avec des blocs de sel. Malheureusement ces décors grandioses sont peut-être amenés à disparaître dans le futur. En effet, du lithium serait présent sous ces tonnes de sel et le gouvernement bolivien réfléchit actuellement à une méthode pour l’exploiter afin de pouvoir exporter cette ressource.

 

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Cimetiere de trains en plein milieu du salar d'Uyuni

 

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Ce n'est pas pour tout de suite la penurie de sel en Bolivie

 

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Sabrina avait une grosse soif...

 

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... puis une grosse faim, au desespoir de Pierre-Jean

 

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Apres "Cherie, j'ai retreci les gosses", vous pourrez bientot voir au cinema "Cherie, j'ai agrandi Pierre-Jean"

 

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Un oasis de cactus en plein milieu du desert de sel, c'est vraiment le monde a l'envers

 

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On n'aura pas de mal a trouver du sel s'il en manque un peu dans la soupe

 

Nous avons passé les 2ème et 3ème journées de cette excursion à visiter le désert du Sud-Lipez. Cette zone est située à très haute altitude et nous avons pour la seconde fois de ce voyage franchi la barre des 5 000m. Les lecteurs fidèles à ce blog se souviendront où était la première fois. Ici le blanc monochrome du salar d’Uyuni laisse place à une multitude de couleurs. Comme par magie les montagnes et volcans alentours se parent de leurs plus belles robes rouges, vertes jaunes ou encore bleues selon les minéraux (cuivre, fer, cobalt, soufre, zinc,…) présents dans les roches. La magie opère aussi lorsque des geysers créés par la forte activité volcanique de la région viennent percer ces roches colorées. Observer le soleil se lever à travers la brume générée par l’éruption de ces geysers et pouvoir se baigner ensuite dans des sources d’eau chaude à 37 degrés alors que la température extérieure est bien au-dessous de zéro resteront certainement des moments inoubliables. Mais ce désert devient carrément féérique lorsque des lacs aux couleurs improbables viennent se glisser dans ce décor. Imaginez un lac couleur rouge sang telle une plaie béante dans la croûte terrestre ou encore d’autres vert émeraude ou bleu turquoise. Et dans ce milieu fortement inhospitalier des flamands roses pataugent dans ces eaux peu profondes à la recherche de microorganismes pour se nourrir. Un milieu totalement irréaliste que l’on pourrait contempler des heures durant si ce n’est pour le froid glacial et le vent cinglant. Bien sûr ce désert sauvage fait le bonheur des cyclotouristes en quête d’aventure et nous en avons croisé plusieurs durant ces 3 jours d’expédition.

 

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A quand les pompes a essence au milieu du desert?

 

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Ces flamants roses auraient pu choisir un habitat un peu plus clement

 

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Celui-la ne semble pas etre trop maleheureux

 

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Serait-il possible que la Terre saigne?

 

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Les geysers fetent l'arrivee du soleil

 

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Entre doudoune (-10 degres a l'exterieur) et maillot de bain (+37 degres dans l'eau), il faut choisir

 

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Le desert est un endroit tellement particulier que des arbres de pierre semblent y pousser

 

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A plus de 5000m d'altitude, les montagnes se parent de leur plus belle robe

 

C’est sur cette expérience unique que notre séjour en Bolivie s’est achevé. En effet après être revenus sur Uyuni nous avons pris un bus de nuit pour la frontière argentine. Comme un résumé de la Bolivie, ce sont sur des pistes en terre voire en sable que nous avons été ballotés durant 8h, la joue du chauffeur se remplissant de feuilles de coca au fur et à mesure que les heures défilaient.

 

 

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09/01/2016
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