Mexique
Passage de la frontiere et obtention du visa
Nous sommes rentrés au Mexique depuis les Etats-Unis au niveau de la frontière San Ysidro-Tijuana.
Une piste cyclable mène de San Ysidro (coté américain) à Tijuana (coté mexicain). Il faut bien suivre cette piste car les cyclistes doivent passer la frontière avec les piétons (très nombreux) et non pas avec les voitures.
Pas besoin de tampon de sortie quand on quitte les Etats-Unis. Bizarrement pas de bureau de douanier à passer coté mexicain. En effet, aucun tampon n’est requis sur le passeport pour toute personne étrangère souhaitant rester en Basse Californie du nord. A partir du moment où on désire visiter d’autres états au Mexique il faut avoir le tampon sur le passeport. Le plus simple pour les cyclotouristes est donc de demander ce tampon directement au passage de la frontière américano-mexicaine. Pour ce faire il faut rentrer dans le bureau nommé « Immigration » et demander aux douaniers de viser le passeport. Il faut également remplir une fiche d’immigration à conserver dans le passeport et s’acquitter d’une taxe de séjour de 306 pesos (ou 25 USD mais c’est beaucoup plus avantageux de payer en pesos). Attention, bien conserver le reçu prouvant le paiement car il est demandé à la sortie du territoire. C’est heureusement ce que nous avons fait car sinon il faut à nouveau payer 306 pesos à la sortie du Mexique (le paiement n’est visiblement pas informatisé). Pour les personnes arrivant au Mexique par avion et sortant du pays par une frontière terrestre ou maritime, il faut garder le reçu de paiement du billet d’avion. La taxe de séjour est souvent prise en compte dans le prix du billet et est détaillé dans la facture. Montrer le reçu électronique au douanier suffit à ne pas avoir à payer une seconde fois cette taxe.
Pour les personnes ayant oublier de faire tamponner leur passeport au passage de la frontière San Ysidro-Tijuana, il est possible d’effectuer cette formalité à Ensenada. Le tampon permet de séjourner 180 jours dans le pays.
Monnaie
Le peso mexicain est la monnaie officielle. Dans beaucoup d’endroits en basse Californie ou près de Cancun (donc là où il y a des touristes) il est possible de payer en dollars américains mais le taux de change est souvent beaucoup plus mauvais que celui pratiqué par les banques ou les changeurs de rue.
Avant de traverser la frontière USA-Mexique, il est préférable de changer une partie de ses dollars américains en pesos pour pouvoir payer la taxe de séjour en monnaie locale (voir le paragraphe précédent). Il y a beaucoup de changeurs de rue à San Ysidro (juste avant la frontière avec Tijuana) qui pratiquent de très bons taux de change.
Nous avions beaucoup de dollars américains et canadiens en rentrant au Mexique. Nous les avons donc échangés en pesos. La Banamex et la Banorte sont les banques semblant proposer les meilleurs taux de change.
Nourriture
La cuisine mexicaine est absolument délicieuse et très variée. En plus les prix sont bon marché (environ 3 euros pour un plat). Contrairement à ce qu’on pense la nourriture n’est presque jamais épicée. Une sauce pimentée est souvent apportée avec le plat et libre à chacun d’en rajouter autant qu’il veut dans son assiette. Par contre les plats sont souvent riches en viande et très peu agrémentés de légumes. Donc ne pas hésiter à faire des cures de fruits. En plus ils sont délicieux ici car avec sa diversité de climats le Mexique peut quasiment tout cultiver.
Pour faire les courses, le Mexique est doté d’immenses hypermarchés à l’américaine. Les plus connus sont Chedraui, Walmart, Bodega Aurrera et Soriana. En Basse Californie, excepté à Ensenada et La Paz (les 2 plus grandes villes de la péninsule), il n’y a que des petites supérettes ou des Calimax qu’on pourrait comparer à des Carrefour Market.
Camping sauvage
C’est très simple de faire du camping sauvage au Mexique. Ce pays comporte beaucoup de zones désertiques dans lesquelles on peut facilement planter sa tente en toute discrétion au milieu des cactus. Cela permet d’observer de magnifiques ciels étoilés.
Sinon les mexicains n’ont pas le sentiment de propriété privé aussi développé qu’en Europe et plusieurs fois nous avons ouvert les clôtures des prés ou des vergers pour pouvoir y dormir. Assez fréquemment les agriculteurs découvraient notre campement au petit matin mais cela ne semblait absolument pas les déranger. Le seul problème est que souvent ils ferment les clotures avec une chaine et un cadenas rendant l’accès au pré impossible.
Cela nous est également arrivé de demander directement aux habitants si nous pouvions planter la tente dans leur court. En général ils acceptent assez facilement.
Hébergement
Lorsqu’on voyage à 2 dans ce pays il est souvent plus économique de privilégier les hôtels aux auberges de jeunesse. En plus cela offre davantage de confort car on a sa propre chambre. Ne pas hésiter à demander un rabais d’environ 50 pesos par nuit, surtout si on prévoit de rester plusieurs nuits dans le même hôtel. En général cela fonctionne.
Se déplacer à vélo
Les routes sont souvent en bon état avec un revêtement de bonne qualité. Par contre le Mexique ne possède pas beaucoup de routes secondaires et en général il n’y a qu’une route ou 2 pour relier les villes. Certaines routes ont une voie d’environ 1,5m de large sur le coté droit. C’est fait pour les véhicules lents et pour faciliter les dépassements. Elle constitue une piste cyclable où il est plutôt sur et agréable de rouler. Certaines routes ne possèdent pas cette voie sur le coté et tout de suite on se sent un peu plus en insécurité. Les mexicains n’hésitent pas à doubler et des fois le rétroviseur passe au ras du guidon. Malheureusement il est assez difficile simplement en regardant une carte routière de savoir quelles routes ont une voie pour les véhicules lents et lesquelles n’en ont pas.
La circulation dans les villes est plutôt agréable. En général les rues sont à sens unique et pas trop encombrées. Il faut toutefois faire attention aux collectivos (vans transportant des passagers) qui n’ont pas d’arrêt défini et donnent un grand coup de volant vers la droite en oubliant de regarder dans le rétroviseur pour prendre de nouveaux clients.
Météo
Le climat au Mexique est idéal entre novembre-décembre et avril-mai. Cela correspond à la saison sèche durant laquelle il y a peu de pluie et surtout pas d’ouragans. La température au bord de la mer est d’environ 25-30ºC la journée et 20-25ºC la nuit. Sur les plateaux à 2000m d’altitude, la température oscille entre 15-20ºC la journée et 5-10ºC la nuit.
Communication
Les mexicains sont des gens ouverts et accueillants avec qui il est facile de discuter. Certains parlent très bien anglais mais ce n’est pas la majorité. Parler espagnol est sans aucun doute un plus pour visiter ce pays. D’après ce qu’on nous a dit, les mexicains parlent un espagnol clair qui est facile à comprendre.
Sécurité
Oubliez tous vos préjugés sur le Mexique, c’est un pays au moins tout aussi sur que la France. Certes ils ont des problèmes de trafic de drogue mais cela n’impacte pas les touristes. Il y a aussi certains quartiers des grandes villes à éviter, surtout à Mexico mais ces problèmes d’insécurité sont propres à toutes les grandes villes du monde. Hormis ça, il n’y a aucun risque à faire du vélo dans les coins reculés du Mexique ou à déambuler dans les centres-villes de nuit.
Santé
Nous n’avons jamais bu l’eau du robinet. Nous préférions acheter de l’eau en bouteille qui n’est pas très chère si on l’achète en bombonnes de 5 ou 6 litres (moins d’un euro la bombonne).
Nous mangions régulièrement dans les restaurants de rue et n’avons été malades qu’une seule fois sans être surs que cela soit lié à l’alimentation.
Faire attention aux moustiques sur la péninsule du Yucatan car ils sont assez nombreux et peuvent transmettre la dengue ou la malaria. Nous n’avons pas pris de traitement prophylactique anti-paludisme.
